Le parler Marseillais en 25 expressions

« Oh vé moi cette cagole elle est tarpin laide ». Vous êtes sur la Canebière et vous n’avez pas compris un traître mot de ce que vous venez d’entendre ! C’est normal ce n’est pas du français, c’est du marseillais. Et ça change tout. Afin de vous y accoutumer avant votre séjour, nous avons selectionné les expressions les plus répandues, pour mieux comprendre le parler marseillais.

 

 

1) « J’y suis pas allée depuis l’an pèbre ».
Littéralement, an pèbre : « l’an poivre » en provençal. Définit un temps très lointain.

2) « C’est quoi ce gardien en bois ?!. »
Quelque chose ou quelqu’un en bois : référence à  quelque chose (gardien) mauvais, nul, pourri.

3) « Vé moi ce boucan ! ».
Un boucan : se dit d’une dame ayant peu de sex-appeal, ou encore d’une personne connue pour sa capacité à « foutre le bordel ». Un boucan peut s’utiliser pour définir une quantité sonore peu supportable pour les pauvres oreilles des marseillais si discrets ! Variante : Tchapacan.

4) Un cabanon

Résidence secondaire sans confort près des calanques.

5) « C’est quoi cette chambre on dirait un cafoutche ! »
Un cafoutche : petit placard fourre-tout.

6) Une cagole

La cagole a pour habitude de mâchouiller son chewing-gum, confortablement installée dans sa fiat 500 rouge, vêtue d’une jupe « ras-la-touffe », de lunettes mouches et de grosses boucles d’oreille. Elle est connue pour son fort accent marseillais et sa faible capacité à être discrète.

7) « Je finis le travail à 16h, je vais caner ».
Caner : être dans un état de fatigue avancé, proche de la mort (exagération marseillaise).

8) « Oh hier y’avait dégun en boîte con ! »
Degun définit l’absence de personne.

9) « Cette fête elle était tarpin dégaine ».
Dégaine désigne quelque chose de « super », « trop bien ».

10) « Arrête de m’emboucaner ah ! »
Emboucaner : prendre quelqu’un pour un imbécile

Ou : « Ils se sont emboucanés toute la nuit ».
Emboucaner : se disputer violemment.

11) Esque

L’esque est l’espèce de vers de terre qui sert d’appât, au bout de la ligne de pêche.

12) « Arrête de m’emboucaner fadoli ».
Le Fadoli est la forme affectueuse du mot « fada » (fou).

13) « Dès que l’OM perd, ça marronne ».
Marronner signifie être mauvais joueur, ne pas accepter la défaite, être de mauvaise foi.

14) Se faire pointer

Se faire quitter par sa « gonzesse » ou se voir refuser l’entrée à une boîte de nuit.

15) « Mets moi un Pastaga »

Demander au serveur de nous servir un Pastis, un jaune, un fly, un 51, un Ricard.

16) Minot

Gosse, enfant. Peut être utilisée pour interpeller une connaissance dans la rue.

17) « Oh con ! » 

Marque l’étonnement.

18) « Si tu continues je te mets un taqué ».
Taqué : coup sec et violent porté à la « figure ».

19) « Je prends plus le bus on est tout esquiché ».
Esquicher : serrer comme des sardines dans une boîte (pas la sardine qui a bouché le port).

20) « Oh maman ton pantalon il est réné ».
Réné s’emploie pour qualifier quelque chose de « has been ». Peut aussi qualifier quelqu’un d’abruti.

21) « Elle est tarpin belle »

Elle est trop belle.

22) « Vas te jeter aux Goudes ».
« Les Goudes » est un petit village/port de pêche marseillais isolé, où jadis l’on jetait les cadavres . Cette expression s’emploie pour dire à quelqu’un de dégager.

23) « Oh Marcel, tu tires ou tu pointes ? »
A la pétanque, sport national marseillais, tirer signifie « tenter de dégommer une boule adverse », et pointer « tenter de se rapprocher le plus possible du cochonnet (la petite boule) ».

24) « J’ai quiller le ballon ».
Quiller signifie perdre, percher à une hauteur isolée que l’on ne peut atteindre.

25) Se bastonner

Se bagarrer.

 

 

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